Le 8ème mois de mon Service Volontaire Européen étant déjà bien entamé, je tenais à faire un bilan et également à donner plus de précisions sur le programme en général.
Being well into the 8th month of my European Voluntary Service, I wanted to draw a report and also to give more precisions about the program in general.
Au début de mon année à Magdebourg, j’avais consacré un article à ce que je faisais ici. J’avais eu pas mal de réactions sur le Service Volontaire Européen (SVE pour les intimes), et sur mon projet. Malgré tout, je pense qu’encore très peu de personnes comprennent vraiment ce qu’est le SVE, ce que je fais, à quoi ressemblent mes journées, et pourquoi j’ai choisi cette voie.
Donc tout d’abord, je répète quelques détails sur le SVE : il s’agit d’« une expérience de volontariat à l’étranger qui donne aux jeunes âgés de 17 à 30 ans l’opportunité de vivre dans un autre pays pendant plusieurs mois, (maximum 12) et se mettre au service d’une organisation à but non lucratif. »
Chaque volontaire a trois organisations : une organisation d’envoi, dans son pays d’origine, qui comme son nom l’indique, est chargée de l’envoi des volontaires. Pour trouver une organisation d’envoi, il suffit de regarder sur le site des SVE les organisations accréditées, et les contacter. Ca se fait très rapidement : personnellement, en quelques heures, j’avais une organisation d’envoi. Ensuite, dans le pays d’accueil, on a l’organisation coordinatrice, qui donc, nous… coordonne. Pour notre cas, c’est elle qui nous donne nos sous, et qui s’occupe de nos logements. Enfin, il y a l’organisation d’accueil, là où on effectue vraiment notre projet.
At the beginning of my year in Magdeburg, I had written a whole article about what I was doing here. I had quite a few reactions about the European Voluntary Service (EVS for close friends), and about my project. However, I think that very few people actually understand what the EVS is, what I do, what my daily life looks like, and why I chose this path.
So first of all, let met repeat a few details about the EVS: » EVS (European Voluntary Service) is an international volunteer program funded by the European Commission. It enables all young people legally resident in Europe, aged between 18 and 30 years, to carry out an international volunteer service in an organization or in a public body in Europe, Africa, Asia or South America for a period ranging from 2 to 12 months. »
Each volunteer has three organizations: a sending organization, in their home country, that as its name states it, is in charge of sending volunteers. To find a sending organization, you just have to look up on the EVS website the accredited organizations, and contact them. It can be done very quickly: as far as I am concerned, in a few hours, I had a sending organization. Then, in the country where we move, we have a coordinating organization, that… coordinates us. In our case, it gives us our money and takes care of our accommodations. Finally, we have a hosting organization, where we actually work on our project.
Je vais maintenant répondre aux questions qu’on me pose le plus souvent sur le SVE. 🙂
I am now going to answer the most frequently asked questions about the EVS. 🙂
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Combien on est payé-es ? / How much are we paid?
En tant que volontaires, on n’est pas là pour se faire du fric. Toutefois, on ne passe pas une année à bosser gratuitement sans avantages. On a deux budgets: un pour la nourriture, et un pour l’argent de poche. Evidemment, personne ne vérifie ce qu’on fait avec notre argent hein, c’est juste que les montants sont calculés pour nous nourrir, et pour nos loisirs.
On reçoit différents montants selon le pays de notre projet. En Allemagne, on reçoit 4€ par jour pour l’argent de poche, donc 124€ les mois à 31 jours, et 120€ les mois à 30 jours. Quand à la nourriture, on exactement a 8€03 par jour, donc 248€93 ou 240€90 selon les mois. On nous donne le premier montant le 1er du mois, et le 2ème, le 15. Au total donc, chaque mois, on a 372 ou 360€.
As volunteers, we are not here to get rich. However, we do no spend a full year working for free without any advantages. We receive two budgets: one for the food, and one for the pocket money. Of course, no one checks what we do with our money, it’s just that the amounts are calculated to feed ourselves, and for our leisure.
The amounts depend on the country of the project. In Germany, we get €4 per day for pocket money, so €124 when the month has 31 days, and €120 when it only has 30 days. As for the food, we have exactly 8€03 per day, so €248.93 or €240.90 depending on the months. We are given the food money on the 1st of every month, and the pocket money on the 15th. So in total we have €372 or €360 every month.
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Est-ce qu’on est logé-es ? / Is your accommodation provided?
Normalement, oui ! J’explique et ensuite j’explique pour le « normalement ». La règle est que chaque volontaire doit avoir un logement fourni. Ca peut être un studio, un appartement, une colocation, une famille d’accueil – il faut bien regarder dans la description du projet ce que l’organisation propose. Evidemment, je me débrouille toujours pour pas faire comme les autres : comme je venais avec mon mari, il n’était pas autorisé à vivre avec moi. Soit je vivais sans lui, soit je me démerdais pour avoir mon logement. J’ai évidemment choisi la deuxième solution, mais chaque mois, mon organisation me donne l’argent qui correspond à ce que eux reçoivent pour le logement de chaque volontaire, c’est-à-dire 200€. Donc là vous pouvez compter que je vis avec 572€ ou 560€ par mois ! Et que je suis vivante et que je fais plein de voyages ! MAIS COMMENT FAIT-ELLE ? 😉 (Sérieusement, si vous vous posez vraiment la question, je peux y répondre en détails un de ces jours:P)
Tout ce qui concerne le logement est payé, sauf Internet dans notre cas, mais ça dépend des organisations je pense. Mais en gros, normalement, si vous avez quelque chose qui tombe en panne, quelque chose à faire réparer, il suffit de demander et c’est pris en charge.
It is supposed to be! The rule is that every volunteer has to be provided with a roof. It can be a studio, a flat share, a host family – you have to carefully read the project description to know what the organization offers. Of course, I always manage to do differently: because I was coming with my husband, he was not allowed to live with me. Either I lived without him, either it was my problem to find a flat. Of course I chose the second option, but every month, my organization gives me the money that corresponds to what they get for my accommodation, that is to say, €200. So now you can count that I live with €572 or €560 every month! And that I am alive and I traveling a lot! BUT HOW DOES SHE DO THAT? 😉 (Seriously, if you actually wonder, I can answer in details one of these days :P)
Everything related to the accommodation is paid for, except Internet here, but it depends on the organizations I think. But in short, if something at your place needs to be fixed, you just need to ask and it is paid for.
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Quels sont les autres avantages pratiques ? / What are the other practical advantages?
Notre organisation coordinatrice doit nous fournir soit un abonnement de transports en commun, soit un vélo. Nous, on pouvait choisir, parfois ils l’imposent. Dans tous les cas, on doit avoir un moyen de transport gratuit.
On a aussi une mutuelle / assurance santé. Si on est dans l’UE, on doit avoir notre carte d’assurance maladie européenne, et s’en servir, et ce qui est fourni par l’organisation est une mutuelle. Si on est hors UE, tous les frais médicaux sont couverts par la même assurance.
Our coordinating organization must provide for either a public transport pass, either a bike. We had the choice but sometimes volunteers don’t. In any case, you must have a free means of transportation.
We are also provided with a health insurance. If you are a EU citizen, you must use your European Health Insurance Card (EHIC), and the EVS gives you a complementary insurance. If you are not a EU citizen, all medical fees are covered by the same insurance.
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Mon aller-retour est-il pris en charge ? / Is my trip there and back home covered?
Oui ! Il y a un barème kilométrique, de votre ville de départ jusqu’à votre ville d’accueil, et on vous donne le montant qui correspond. Que vous payez plus ou moins, peu importe, vous recevrez le même montant. Normalement, il n’y a rien à prouver en termes de tickets / billets quelconques, mais c’est à vérifier avec l’organisation quand même.
Le principe financier du SVE, c’est que les volontaires n’ont rien à payer de leur poche, mais ils ne sont pas là non plus pour se faire de l’argent.
Yes! There is a kilometer scale, from the place you leave to the place you go to, and you are given the appropriate amount of money. You shouldn’t have anything to give to your organization such as tickets or whatever proofs, but check with them beforehand.
The financial concept of an EVS is that the volunteers don’t have to pay for anything, but they are not doing it to earn money.
5. Est-ce que je dois parler la langue du pays pour faire un SVE ? / Do I have to speak the language of the country to do an EVS?
Non ! La beauté (ou pas) du SVE, c’est qu’il n’y a strictement aucun prérequis linguistique. On ne passe aucun test de langues ni rien du tout.
No! The beauty (or not) of the EVS is that there are absolutely no linguistic pre-requisites. You don’t take any language tests or anything like it.
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Ok… Mais alors, est-ce que j’aurai des cours de langue ? / Alrighty… but will I have language courses then?
Si vous n’avez aucune base du tout dans la langue de votre pays d’accueil, votre organisation est tenue de vous donner des cours. Mais il n’est pas précisé de durée ni de charge horaire. Si vous avez minimum B1 (en gros, niveau « intermédiaire » où vous êtes supposé.es savoir survivre dans la langue), votre organisation n’a pas d’obligation de vous fournir des cours, et ça dépendra des cas.
If you have no knowledge at all in your hosting country’s language, your organization must give you classes. But it is not specified for how long or how often. If you have at least B1 (that is to say « intermediate level », you are supposed to survive in the language), your organization has no obligation to provide you with classes, so it will depend on them.
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Et dans quelle langue je travaille du coup ? / So in which language will I work?
Comme aucun niveau de langue n’est requis, ça dépendra des organisations, des projets et des volontaires.
Since no specific level of language is required, it will depend on the organizations, on the projects and on the volunteers.
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Au fait, dans quel(s) pays je peux faire un SVE ? / By the way, where can I do an EVS?
N’importe où en Europe ! Et apparemment dans certains autres pays aussi mais je ne connais personne qui fait ça.
Anywhere in Europe! And apparently in other countries too but I don’t know anyone who did it.
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Combien de temps dure un SVE ? / How long does an EVS last?
Entre 2 et 12 mois.
Between 2 and 12 months.
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Et concrètement, qu’est-ce qu’on fait en tant que volontaires ? / And what do we actually do as volunteers?
Ca, c’est le truc qu’apparemment, les gens ne comprennent pas trop (voire pas du tout). Effectuer un SVE, c’est en fait hyper général : ça veut juste dire qu’on participe au programme, financé par la Commission Européenne, et qu’on a cette structure dont je viens de vous parler. Ces détails tout à fait pratiques sont la seule chose normalement commune à tous les SVE. Ensuite, chaque projet est totalement différent ! A vous de trouver celui qui vous convient. J’ai rencontré un tas de volontaires cette année : on peut travailler dans des écoles, dans des centres éducatifs, dans des maisons de retraite, dans des centres pour handicapé.es – ça, c’est le côté social et éducatif du SVE, j’avoue que c’est une bonne partie d’entre eux. Mais il existe également des projets dans l’audiovisuel ou dans la gestion de projets comme ceux qu’on a à Magdebourg. Et sûrement d’autres types dont je n’ai juste pas encore entendu parler ! Bref, c’est vraiment diversifié, et rencontrer un.e autre volontaire ne veut pas dire qu’on fait le même boulot, loiiiin de là.
This is the thing that apparently most people don’t quite grasp (or not at all). Doing an EVS is actually very general: it just means that we are taking part in this program, financed by the European Commission, and that we benefit from the structure I have just told you about. Those practical details are the only thing that all volunteers share. And then, each project is completely different! It is up to you to find the one that suits you. I met quite a lot of volunteers this year and some of them were working in schools, in educational centers, in retirement homes, working with disabled young people – this is the more social and educational side of the EVS, I have to admit it includes many projects. But there are also projects in audovisual or in project managements such as the ones we have in Magdeburg. And probably other kinds of projects I have just not heard of yet! In short, EVS projects are really diverse, and meeting another volunteer does not mean we do the same job, faaaar from it.
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Ok trop cool Anousha, on est trop calé.es sur le SVE ! Mais ton expérience à toi, elle est comment ? Tu recommanderais le SVE ? / Alright thanks Anousha, we know all about the EVS! But what about your own experience? Would you recommend the EVS?
Oui et non ! C’est une question vraiment difficile. Je trouve que le programme est vraiment chouette. Le principe est super, et c’est une belle opportunité pour beaucoup de personnes. Mais (oui, vous l’avez compris, il y a un mais)… pas pour tout le monde ! Si je devais revenir dans le passé, je pense que je ne me le recommanderais pas à moi-même, par exemple. Je m’explique un peu…
Comme je viens de le dire, aucun SVE n’est comparable. Tout dépend des projets, des organisations, de l’endroit, et du/de la volontaire. Et les quatre composantes sont vraiment importantes !
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Le projet : quand j’entends certain.es volontaires, je me dis OMG, j’aurais détesté faire leur projet. Mais eux/elles sont ravi.es, car ça correspond à leur parcours, à leurs envies, à leurs idées. Le choix du projet est donc vraiment vital, il ne faut pas se dire qu’on va faire un SVE juste pour partir à l’étranger…
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Les organisations : que ce soit celle d’envoi, de coordination ou d’accueil. Quand on a trois organisations qui nous soutiennent et sont là pour nous, ça change la vie. Dans ce cas, on se sent bien encadrées, et on sait qui contacter en cas de problème. L’organisation d’accueil est peut-être la plus importante car c’est là où on va bosser tous les jours, mais les deux autres sont aussi censées être présentes pour nous. Bref, avoir une/deux/trois bonnes organisations peut vraiment avoir une grosse influence sur le SVE.
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L’endroit : il y a BEAUCOUP de projets dans des trous des fesses de pays (en tout cas, je parle en connaissance de cause pour l’Allemagne). Il y en a aussi dans des capitales ou dans des grosses villes, mais il faut être conscient.es de là où on va. Je sais que je n’aurais jamais pu aller dans un mini village loin de tout. Et Magdebourg a beau être une « vraie » ville, capitale de sa région et tout, je n’arrive pas à accrocher avec la ville (même si j’essaie de me soigner). L’environnement a aussi vraiment une influence à ne pas négliger.
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Les volontaires : je finis par là mais c’est HYPER important de souligner que BEAUCOUP va dépendre de votre personnalité, votre parcours et vos envies pour la suite. Je ne suis personnellement pas satisfaite de mon expérience jusqu’ici car je ne me sens pas assez stimulée professionnellement et pour faire court, j’ai l’impression de perdre mon temps. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais ça fait aussi partie de ce qui a déclenché ma fameuse déprime dont je vous rabats les oreilles maintenant (sorry). Mais je ne peux pas vraiment blâmer mon projet, ni mon organisation d’accueil qui soit dit en passant est super. Ca vient à la base de moi : j’avais beaucoup d’attentes professionnelles, et également un bagage non négligeable derrière moi (25 ans et je parle comme une vieille). Je ne pense pas que le SVE était la bonne option pour moi au final. Mais quelqu’un plus jeune, ou moins expérimenté.e, ou avec des attentes différentes, aurait peut-être une toute autre expérience.
Yes and no! Is is a very difficult question. I think the program itself is super cool. The concept is great, it is an amazing opportunity for many people. But (you understood it, there is a but)… not for everyone! If I had to go back in time, I wouldn’t recommend it to myself for example. Let me explain myself a bit…
As I have just said, no EVS is comparable. Everything depends on the projects, the organizations, the place, and the volunteer. And the four components are really important!
- The project: when I hear some volunteers, I tell myself, OMG, I would have hated doing their project. But they are delighted with it, because it corresponds to their experiences, their wishes, their ideas. The choice of your project is really vital, please don’t tell yourself you will do an EVS just to go abroad…
- The organizations: whether it is the sending, the coordinating or the hosting one. When you have three organizations that support you and are here for you, it changes your life. In that case, you feel well supervised, and you know who to contact if you have a problem. The hosting organization may be the most important one because you go there to work every day, but the two others are supposed to help you too and it can have a great influence on the EVS.
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The place: there are MANY projects in the middle of freaking nowhere (or at least in Germany it is the case). There are also projects in capitals or in big cities but you have to be aware of where you are going. I know I could never have lived in a tiny village far from everything. And even though Magdeburg is a « real » city, capital of its region and all, it still doesn’t click (but I am trying to get better). The environment does have an influence too.
- The volunteers: I end with this but it is SUPER imortant to underline that A LOT will depend on your personality, your experiences and your wishes for the future. I am personally not satisfied with my experience because until then I haven’t been feeling professionally stimulated and to keep it short, I feel like I am losing my time. I will not get into the details but this is also part of what triggered the depression I keep talking about (sorry). But I can’t actually blame my project, or my hosting organization that is actually great. It comes from me: I had many professional expectations, and also a previous experience that I should have taken more into account (I’m 25 and speaking like an old lady). I don’t think that the EVS was the right option for me in the end. But someone younger, or less experienced, or with other expectations, would maybe have a completely different experience.
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T’as pas l’air super positive, qu’est-ce que tu peux tirer à mi-SVE ? / You don’t sound very positive, what can you take from your EVS after 7 and half months?
Je ne suis pas très positive, c’est vrai, et ça fait plusieurs mois que je ne le suis plus. Très honnêtement j’ai arrêté d’espérer que mon SVE se transforme en un truc de ouf, et oui j’ai déjà pensé à partir plus tôt (mais je ne vous expliquerai pas ici pourquoi je ne le fais pas, beaucoup trop long). Ceci étant dit, le plus stimulant est encore à venir. Donc on verra…
ET QUAND MÊME, il y a bien du positif. Déjà, même si mes progrès sont très lents pour diverses raisons (encore un truc que je n’ai pas le temps de raconter ici), je pratique un petit chouilla mon allemand. Ensuite, même si je m’en plains, je découvre un nouveau pays et une nouvelle culture, et c’est toujours chouette ! Je n’aurais jamais pu visiter autant de villes en Allemagne si je n’y avais pas vécu. Dans la même veine, je peux aussi voyager dans d’autres pays voisins, et c’est toujours bon à prendre ! Et j’ai rencontré des gens de PARTOUT (j’ai compté récemment, j’ai rencontré des gens de 29 nationalités jusqu’ici) mais c’est un truc de fou et c’est peut-être cliché mais très très vrai : c’est TELLEMENT enrichissant ! Genre, VRAIMENT ! Bref, les voyages et les rencontres, c’est LE gros point positif.
Et enfin… cette année me permet de prendre conscience de beaucoup de choses, de valeurs importantes à mes yeux, de ce que je veux faire ou pas faire plus tard, de là où je veux vivre ou pas vivre. Ce n’est pas quelque chose de mesurable et parfois j’ai l’impression d’être dans le flou le plus total, mais il y a tout de même un petit truc qui se dessine, très lentement, de façon très brouillon… mais c’est là, quelque part, et j’avais besoin de cette année pour le découvrir.
I am not very positive, that is true, and I have not been for months. To be quite honest I have stopped hoping my EVS will turn into something crazy and yes, I have thought of leaving early (but I won’t explain here why I haven’t done it). That being said, the most stimulating part is still to come. So we will see…
And STILL, there is something positive. First of all, even though my progress is very slow for many reasons (another thing I don’t have time to explain here), I practice a wee bit my German. Then, even though I complain about it, I discover a new country and a new culture, and it is always cool! I would never have visited so many places in Germany if I hadn’t lived here. And I can also travel in neighbor countries and it is always good to take! And I also met people from EVERYWHERE in Europe (I counted, I met people from 29 nationalities) and it is crazy stuff and it may sound cliche but it’s so true: it is SO enriching! Like, REALLY! Anyway, traveling and meeting people are definitely THE big positive thing.
And finally… this year allows me to become aware of many things, of important values for me, of what I want or don’t want to do later, of where I want or don’t want to live. It is not something measurable and sometimes I feel I am in the thickest fog but there is still something that is very slowly drafting up… but it is here, somewhere, and I needed this year to find it out.
Joli bilan de mi-parcours 🙂 C’est peut-être de l’impalpable ce que tu acquiers, mais je suis sûre que cela te façonne et aide à affiner tes choix futurs… On a parfois besoin de passer par des expériences décevantes pour trouver sa voie. J’ai pour ma part changé d’orientation pro après six mois d’un stage auquel j’ai cru que je ne survivrais pas tellement je m’ennuyais… Et bien avec le recul, qu’est-ce que je suis heureuse d’avoir fait ces six mois pourris ! Ils m’ont permis de bosser dans le domaine où je bosse actuellement…
Bref, prends le meilleur de cette expérience 🙂
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Merci pour ce partage ! 🙂 Ca a souvent été de dur de se dire que je ne regrettais pas ce choix, mais je pense qu’il fallait que je le fasse pour me rendre compte d’autres choses, et ouvrir de nouvelles portes, pas forcément celles que j’attendais. Mais c’est parfois difficile à gérer au quotidien, quand les moments de déprime reviennent… j’ai essayé de donner un aperçu positif dans cet article, mais c’est loin d’être mon état d’esprit au quotidien ! J’essaie de m’en rappeler quand même 😉
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Très cool cet article. ça permet de bien se rendre compte des tenants et des aboutissants d’un SVE. Je garde cette idée en tête si mon projet d’entrepreunariat foire (hors de question de revenir au salariat classique quand je l’aurai lâché ! Je préfère partir vivre à Notre Dame des Landes au milieu des brebis !). Je comprends mieux ton petit passage à vide maintenant…Je sais à quel point c’est dur de ne pas être stimulée profesionnellement et je te comprends carrément (toi aussi tu as besoin que ça pulse ? Bienvenue au club 😛 ). Le point positif du programme, à ce que tu décris, c’est sa diversité. ça a l’air de partir un peu dans tous les sens, on peut très mal tomber comme très bien…on peut découvrir plein de pays différents en ayant un (tout petit) revenu quand même…Le principe n’est pas con, mais il est à double tranchant. C’est bien d’avoir un témoignage de quelqu’un qui a pratiqué ! Belle journée à toi 🙂
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J’espère que tu n’auras pas à changer de cap à nouveau ! 😉 J’ai vraiment hâte d’en savoir plus sur ton projet, tu titilles ma curiosité depuis des semaiiines 😀
Et ouais, j’ai besoin d’hyper activité (et après je me plains que j’ai pas de temps libre hahaha), je m’ennuie hyper rapidement… et je travaille aussi très vite (et efficacement ^^) donc il me faut pas mal de choses à faire, et aussi des responsabilités, sinon je me sens inutile et je vois pas l’intérêt de sortir de mon lit… :I
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ahahahah on est trop pareilles, c’est énorme 😀 Dans tous mes boulots, je me fais chier hyper vite et le moment que je préfère, c’est quand j’arrive, que c’est le bordel, et que je dois remettre d’équerre. Mais une fois que c’est fait, pfffffffffffffffffffffffffffff lol Je crois que mon record sans me faire chier comme un rat mort ça doit être à peu près 6 mois 😛 On est un peu comme les très jeunes enfants, il faut nous trouver de nouvelles occupations en permanence ! Je trouve que c’est pas évident de trouver chaussure à son pied professionnellement quand on est câblées comme nous, je ne sais pas si tu es de mon avis ?
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Pour le moment, j’ai beau avoir eu mon bac il y a 8 ans déjà (aïe…), je n’ai jamais eu de vrai boulot stable comme les gens normaux ont 😛 J’ai terminé mes études seulement il y a un an, pendant mes études j’ai fait des stages plus ou moins longs, et des petits boulots, mais le plus long contrat de travail que j’aie eu c’était en tant que prof de FLE à Londres pour 8 mois, et après j’ai démissionné car je voulais rentrer terminer mes études en France. Là cette année 12 mois c’est le plus long que je bosse / reste dans un même endroit depuis TOUJOURS haha (enfin OK je suis restée chez mes parents jusqu’à mes 19 ans, depuis mes 20 ans je fais que bouger de pays). Mais du coup… pour le moment, j’ai du mal à m’imaginer faire la même chose au même endroit pendant longtemps… Là on voudrait s’installer quelque part et je me dis « 3 ans c’est bien », plus ça me fait PEUUUUR ! Après, de toute façon, dans mon domaine comme dans beaucoup d’autres de nos jours, c’est presque impossible de trouver des contrats longs, donc je pense que même si je ne le voulais pas, faudrait que je change de poste régulièrement.
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Je te comprends complètement ! Et ce qui est le plus dur, c’est que cet « ennui » (et cette envie de varier de travail le plus possible des personnes un peu hyperactives comme toi et moi) est souvent vu comme de l’instabilité. Je me rappelle un copain, perdu de vue puis retrouvé par Facebook, avec qui j’avais discuté et il m’avait sorti « Mais en fait, t’es grave instable toi ». ça m’avait heurtée, presque blessée (j’avais 20 ans, j’étais jeune lol). Et puis maintenant, de l’eau ayant coulé sous les ponts, j’ai poussé la réflexion plus loin et je me suis dit « si être stable, c’est avoir le même boulot merdique depuis 20 ans – dont on n’arrête pas de plaindre, 2 enfants et un labrador – dont on arrête pas de se plaindre bis et un crédit maison sur 25 piges – dont on arrête pas de se plaindre ter – eh bien je suis juste RAVIE d’être instable » 😛 Il faut apprendre à apprivoiser le regard des autres, qui, finalement, ne font que projetter leurs propres terreurs sur nous !
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Je viens de voir que je n’avais jamais répondu à ce commentaire ! Désolée !
N’importe quoi le coup d’être « grave instable », les gens se croient où ?? Bon je comprends mieux si le mec avait 20 ans mais ce qui m’inquiète, c’est qu’il aurait très bien pu dire ça à 30, 40 ans ou plus… Et que c’est un discours très courant ! Je pourrais parler longtemps des modes de vie « pas comme les autres » et des réflexions, plus ou moins explicites, qu’on peut se prendre, ou au moins sentir, même de gens proches. Moi je suis juste à 100% pour que chacun.e suive ses envies, un point c’est tout ! Et encore heureux qu’on ait pas les mêmes, sinon on se ferait bien chier ! 😉
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Vu mon lancement imminent dans l’incertitude chronique, c’est un sujet qui me paraît intéressant à traiter. Peut-être que sur LinkedIn, ça pourrait parler aux gens…J’ajoute à ma liste d’articles à écrire ! C’est un sujet sur lequel je pourrais disserter des heures avec ma psy et je dois dire que c’est une des seules personnes « physique » que je côtoie qui a accueilli mon projet d’entrepreneuriat avec une très grande bienveillance et qui me martèle qu’on est entourés de gens apeurés qui croient bien faire en projettant leurs peurs…Sujet passionnant !
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